Hacer Árbol
Du 11 au 13/10/2021 est organisé le Laboratoire «Hacer Árbol».
Il s’inscrit dans la continuité du Labo Multi (regroupe ces 12 même artistes et des intervenants artistiques) et dans la préparation du Nonsense Festival «Cabaret de pensamiento» jeudi 14 octobre, forme hybride artistique et discussion au plateau, en Français et en Espagnol(en traduction simultanée) avec des invités : Pierre Ducrozet, Yayo Herrero, François Sarano, Anne Simon, Bernat Ripoll.
HERBIER DE MOMENTS
Jour 1/ Moment 1
Conversation sous l’arbre
Un dispositif pour converser : qui veut prend la parole et parle tant qu’il a la branche dans les mains puis il dépose la branche au pied de l’arbre et laisse la parole à quelqu’un d’autre
Phrases glanées :
de l’artiste, de sa liberté de créer en dehors de tout contexte
de l’artiste, de ce qu’il peut-ou doit transmettre pour les générations futures
De l’artiste et du vivant : célébrer la vie, sentir la vie,
Le champ des possibles de l’art, comment il peut témoigner de la crise actuelle, qu’y a t-il à capitaliser pour le futur?
JOUR 1 / MOMENT 2
Une Conversation … sur la conversation
Question : Qu’est-ce vous avez pensé du dispositif de conversation du début de la matinée?
Comment faire pour qu’une conversation soit fluide?
Des pistes de réponses sous forme d’autres questions :
Le dispositif permettrait de parler sans être interrompu… une meilleure écoute
est-ce bien? Oui car permet d’aller jusqu’au bout de son raisonnement. Non enlève de la spontanéité
De la discrimination : même dans nos métiers artistiques, l’homme a tendance à prendre plus la parole, à couper davantage la parole que la femme, le terme significatif de « castrado ». Il Y’a une culture de l’écoute, du respect, de la parole à plusieurs
Des mots employés : conversation nécessite la modération? Différence entre Discussion, conversation ( converser avec)
La conversation est-elle un art, un processus ?
Référence aux salons de conversation français de la noblesse du XVIIIe
De l’importance de la respiration, du temps, du rythme…
La conversation nécessite t-elle un cadre pour être fluide ?
Conclusion
Oui on a une démarche réflexive, mais n’est-il pas important d’accepter de se perdre et de ne pas tout savoir : plonger!
JOUR 2 / MOMENT 3
S’échauffer, resserrer les liens du groupe
JOUR 2 / MOMENT 4
Vers une esthétique de la conversation
Introduction (Rolando San Martin)
Quelques phrases glanées :
La conversation est un dispositif, une réflexion
Le festival Nonsens est une articulation entre une réflexion (sur la conversation)) et une pratique ( « Hacer arbol »))
Une éthique et une esthétique
Une métaphore de la vie, de la mort… ?
Travailler une esthétique de la « conversation » ?
L’Atelier : essais de mises en espace de la conversation ?
D’abord les groupes s’installent, hors cadre scénique deux personnes conversent, l’autre regarde …
pas de modification spontanée de situation ni de rôles
JOUR 2 / MOMENT 5
Les 4 témoins conversent maintenant dans l’espace scénique
Le public est invité à prendre place autour d’eux
Il ( le Public) devient alors le témoin de leur conversation
JOUR 2 / MOMENT 6
Peu à peu les spectateurs de la conversation s’insèrent silencieusement dans la conversation :
accidents dans la fluidité de la conversation ? Petit a petit les actions créent une suite logique d’autres actions
Le public devient musique, les témoins deviennent spectateur, les rôles changent.
Autre chose se passe : tout est possible
JOUR 2 / Quelques phrases glanées pour conclure
Dans la partie 1 de l’atelier ( Hors cadre de scène) la situation mise en place ne varie pas ( deux personnes dialoguent et l’une écoute les deux autres)
Le passage dans l’espace scénique ( les 4 témoins conversent ensemble) les autres artistes les entourent, le public est invité à se rapprocher et devient lui même témoin.
Enfin, des « perturbateurs » se manifestent semant peu à peu la zizanie dans la conversation.
Ainsi, y’a t-il une métaphore ( mise en abyme) de ce qu’on est en train de vivre? Ne sommes-nous pas obligés de renoncer à nos repères et à nos certitudes dans un monde devenu incertain?
L’art ( ici le cadre de scène) n’est-il pas le lieu où tout est encore possible? n’est pas là justement le rôle de l’art, ouvrir des champs de possible ? celui du cirque de créer du déséquilibre?
JOUR 3
Une Conversation silencieuse
Avec l’Autre ... et la Nature
Moment 8
Arrivée au village de Mezens. On bande les yeux des participants. Ils ne savent pas où ils vont.
Une petite montée de 10 minutes où ils sont conduits toujours à l’aveugle par une ligne de vie…
Et enfin c’est l’arrivée, les participants enlèvent leurs bandeaux: ils sont en pleine forêt.
Moment 9
Le travail en Duo ( présentation par Stéphane Fillion)
Le travail se fera deux par deux avec une personne qui va garder les yeux fermés
La personne qui a les yeux ouverts à le rôle de garante de la confiance
C’est à vous de sentir la relation : très proche, paroles, peut être pas besoin de l’autre pour explorer, savoir être à l’écoute
Deux choses importantes : la sécurité physique et psychologique
Utiliser la voix le moins possible
Après l’expérience silencieuse, un cercle de parole
JOUR 3 / Quelques phrases glanées pour conclure
Sentir le soleil sur la peau
La confiance qui s’instaure petit a petit
La sensation de ne rien risquer car l’autre est l’importance de l’écoute
L’importance de celui qui rassure mais qui ne mène pas, ne dirige pas
Le mal-être pendant la montée encordée a l’aveugle, l’incompréhension de cette étape
Les sensations plus fortes, les autres sens que la vue plus actifs
Sensation de mal être aussi
Intéressant de communique sans parler : une autre conversation s’installe
Le rapport au corps dans la nature est différent et dépend de chacun : certains de sentent vulnérables d’autres dansent avec les arbres, caressent et touchent la mousse les feuilles, sont en confiance
Conclusion
Chacun a fait un voyage très différent avec des sensations tactiles variées agréables désagréables
S’il faut retenir quelque chose c’est la trace qu’on laisse dans la nature mais aussi celle qu’elle laisse en soi.
